Vivement conseillé par l'ami Lulah03, j'ai fini par m'atteler à Bramble, jeu indépendant de type cinematic platformer, se finissant en quelques heures. Olle, un petit garçon, va partir à la recherche de sa sœur après que celle-ci ait été enlevée par un affreux troll. Notre héros va alors devoir faire preuve de courage pour surmonter les épreuves qui l'attendent. Difficile de faire la fine bouche devant les qualités de Bramble, jeu maîtrisé de bout en bout par un rythme qui sait parfaitement mélanger scènes calmes et phases d'action ou de poursuite, jamais trop longues ou trop courtes, juste ce qu'il faut. Le jeu a même le culot de proposer des scènes de boss sympathiques, voire excellentes ! Comme si ça ne suffisait pas, le tout est sublimé par une direction artistique à tomber s'inspirant de la mythologie nordique et celtique, avec des passages à la scénographie puissante voire terrifiante (la scène de la barque !). Bramble est bien une des petites perles indépendantes d'une année 2023 assez folle en termes de jeux vidéo.

Quelle surprise ! Bramble fait partie de ces jeux qu'on n'attend pas et qui vous amènent à serrer la manette jusqu'à la fin. Ce petit jeu de plateforme narratif débute comme un conte de fées scandinave et se renverse très vite dans l'horreur de la mythologie nordique. On y incarne Olle, un petit garçon qui suite à une nuit mouvementée part à la recherche de sa sœur enlevée par un troll aussi laid que gigantesque. C'est là d'ailleurs la force du titre, nous faire sentir totalement vulnérable grâce au rapport de taille à l'image d'un Little Nightmares. La mise en scène du titre est originale et n'a d'égal que sa bande-son juste et travaillée. Les développeurs ont assumé leurs idées et n'ont pas reculé devant leur soif de cruauté. Une souffrance que le bestiaire toujours plus répugnant vient servir avec brio. Toutes les animations du titre sont exemplaires, à l'exception de celles de notre personnage principal, parfois trop rigide. Renversant dans son enrobage, Bramble atteint en toute décontraction ses objectifs de jeu à petit budget mais bourré d'idées et très bien exécuté. Ma surprise indé de l'année 2023. Dommage qu'il soit voué à la plus grande discrétion...

Une nuit, le jeune Olle se met en tête de retrouver sa sœur qui a fugué, pour une raison mystérieuse, dans la sombre forêt voisine. En passant du rêve étrange au véritable cauchemar, ce "cinematic platformer" revisite les contes du folklore nordique avec son lot de créatures cruelles, et cite directement l'œuvre fascinante du dessinateur suédois, John Bauer (le géant Lemus, les trolls-racines, la peau de faïence du frère et de la sœur). Deux défauts, minimes à mes yeux : un maniement un brin heurté (les animations un peu raides de notre perso n'aidant pas) et un chemin balisé entre murs invisibles et fausses pistes involontaires peuvent conduire à quelques errements, et une poignée de morts injustes. Reste que Bramble est un ensorcellement constant, qui se teinte d'une peur sourde, la nature n'ayant pas des atours franchement chaleureux (en dehors d'un seul passage, le temps d'une chanson). Les séquences entre course-poursuite, cache-cache et petites énigmes s'enchaînent et se renouvellent avec un immense soin. Et les boss sont des morceaux de choix ! Ils m'ont même donné quelques sueurs froides sur la fin.

Lorsque le jeune Olle part rejoindre sa grande sœur dans une fugue nocturne au cœur de la forêt, le jeu démarre comme un conte plutôt léger, mais dont on devine la noirceur à travers les décors qui se font rapidement inquiétants. Et lorsque cette même sœur trop imprudente se fait enlever par un troll, Olle se retrouve bien rapidement à devoir traverser les contrées les plus maudites, poursuivi par un bestiaire effrayant. Dans la lignée d’un Limbo – aussi bien pour le gameplay que pour l’ambiance, Bramble ne va pas épargner votre jeune héros des pires horreurs : sans jamais connaître de baisse de rythme, le conte se fait toujours plus horrifique, avec des séquences réellement angoissantes, mais d’une maîtrise rare. Si le sentier est effectivement balisé et le rythme imposé, la caméra accompagne toujours l’action de manière à renforcer aussi bien le gigantisme de certains cadres que la tension de certaines séquences. Alors que les couleurs disparaissent progressivement, vous perdant toujours plus loin dans les ténèbres, Bramble parvient à maintenir en haleine le joueur jusqu’au dénouement, au bout de quelques petites heures d’une grande intensité. A découvrir !

Vendu avec insistance par la Team de Gameforever, je me suis lancé à reculons dans Bramble, car son prix de base me semblait un peu excessif. Finalement, l'aventure s'avère plus longue qu'à l'accoutumée et très riche en déroulés, justifiant son prix plus élevé. L'aventure d'Olle et de sa sœur alterne, dans un plaisir malsain, entre de (très) petites respirations bucoliques et un ton essentiellement macabre et violent. Le jeu va très loin dans les thèmes abordés (suicide, meurtre, violence infantile) et n'est pas à mettre entre toutes les mains. Attendez clairement d'avoir un bon mood pour y jouer. Vous découvrirez un énorme travail de cadrage et de mise en scène, très cinématographique; une mythologie et une patte artistique scandinave splendide, des phases de jeu parfois très originales (mais un peu inégales et perfectibles, avec pas mal de problèmes de collisions) une bande-son très soignée. Bramble n'est pas parfait mais fait plaisir au medium. La progression s'avère dense, inattendue et très tendue : mention spéciale aux combats de boss, vraiment marquant. Au final, ce jeu indé est clairement l'une des pépites de 2023 et mérite clairement que l'on parle de lui.

Ovni vidéoludique indé, Bramble est l'exemple même de ce qu'il ne faut pas faire pour un jeu vidéo. Il s'agit d'un conte scandinave interactif où la liberté n'est pas de mise. En revanche, l'ultra-gore, le dégueulasse et le vomitif sont mis sur un piédestal par les développeurs, pour un résultat totalement inutile. Car hormis le fait de vous donner un fort sentiment de dégout, tout ce sang et ces tripes ne servent en aucun cas l'histoire. Tout ça n'est finalement que gratuit pour satisfaire le côté pervers des développeurs sans doute. Le tout est souligné par un design général encore une fois de mauvais gout. On dirige un enfant qui a plutôt la tête d'une poupée style Chucky. Le design reste plat en toute circonstance. Les graphismes sont très beaux et détaillés mais cela forme un tout sans âme, ça ne dégage ni joie, ni tristesse. Seul le côté grotesque du gore à foison vous donnera quelques haut le cœur si vous y êtes sensibles. La bande-son est somme de toute de qualité et souligne chaque moment fort de l'histoire. Le jeu est court mais offre ce qu'il faut. On n'en veut pas plus. Violence et scènes gores gratuites sont tout ce que je retiendrai de ce soft bien trop surcoté.