Aucun doute possible devant un tel résultat, le cartooniste Nacho Rodriguez a su donner corps à ses délires graphiques. Les animations, dans un style "flipbook" à la Bill Plymptom, défient les proportions et la gravité. Le jeu enchaîne les métamorphoses pour un résultat très dynamique et joliment absurde, jusqu'à un dernier tiers plus classique. La fin est en effet plus proche du traditionnel point-and-click, même si ce n'est pas commun : nous allons jongler entre les parties séparées de notre corps pour résoudre des énigmes. J'ai apprécié la proposition mais j'ai du mal à taire mes réserves : le jeu souffre d'un manque évident de polish avec de nombreux bugs qui viennent ternir l'expérience. Certains bloquants m'ont obligé à relancer la partie. Les checkpoints étant rares (et bizarrement disposés qui plus est), j'ai dû rejouer de longues séquences avec la crainte de croiser de nouveaux bugs.