Félicitations camarade, vous voilà choisi pour le métier de vos rêves : inspecteur de l'immigration au poste-frontière d'Arstotzka (un pays fictif tendance communiste de l'ex-Bloc de l'Est) ; Une tâche ingrate payée au lance-pierre ! Jouer au virtuose du Stampel ne semble a priori pas bien passionnant : le cœur même du job est de s'assurer que les papiers sont authentiques et en règle. Au gré des jours qui passent et des événements qui secouent le pays, la tâche d'abord sommaire finit par devenir absurde devant le nombre de documents exigés par votre administration. Et pas trop le droit à l'erreur sous peine de sanctions financières. Rapidement, le jeu vous confronte à des séries de choix moraux. Entre la politique du chiffre récompensant les excès de zèle, la corruption, les arrangements divers, les complots, les attentats et des situations personnelles dramatiques à gérer, rester un fonctionnaire obéissant pour le compte d'une dictature ne sera pas simple, surtout quand vous ne gagnez pas assez pour nourrir votre famille. Réalisé comme un vieux jeu PC, l'apparente austérité de Papers, Please cache un trésor d'ingéniosité et de complexité.